Singapour & Japon: Un nouveau voyage!

Singapour! Ce n’est ni pour ses centres commerciaux surpeuplés, ni pour ses magasins de grandes marques dont les étiquettes affichent des prix véritablement indécents, ni pour son taux de criminalité proche du néant, ni pour l’intêret architectural de ses innombrables grattes-ciel que nous avons passé une semaine dans cette ville-État. Non, si nous avons posé nos valises à Singapour c’est uniquement pour pouvoir célébrer Noël en famille! Mirna (la tante d’Astrid), Mike (son mari), Rosanna (leur fille), Rhis (leur gendre) et toute leur famille nous ont en effet permis de passer des fêtes incroyables. Des repas de Noël anglais, gallois puis italiens. D’excellentes bouteilles de Châteauneuf Du Pape, de Gigondas et de Saint Émilion… et sutout énormément de “cariño“, il ne nous en fallait pas plus pour savourer chaque instant de cette brève mais ô combien agréable pause singapourienne.

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Nous arrivons à Tokyo le 28 décembre en soirée. Il est tard, nous sommes loin de la ville et les hôtels et autres auberges de jeunesse sont quelque peu dispendieux en cette période de fêtes. Nous dormirons donc dans l’aéroport. Et croyez-le ou non… mais c’est à peine vers 11h que nous sortons des bras de Morphée! Une excellente nuit que celle passée sur les sièges du niveau 3 de l’aéroport Haneda de Tokyo!!

En fin de matinée donc, après avoir acheté un pass de métro 3 jours, s’être installé, non sans mal, dans la très agréable auberge de jeunesse Stayto du quartier d’Ueno (station Inaricho), nous commençons notre découverte de la capitale japonaise.

Et il en sera ainsi pendant 5 jours! Et malgré le froid (bien qu’ayant tenté autant que faire se peut de garnir à nouveau nos backpacks de vêtements chauds, nous demeurons encore sous-équipés), et notre relative “aversion” envers les grosses métropoles, le constat est sans appel: Nous sommes conquis et littéralement séduits par Tokyo.

Nos coups de coeur?

Shinjuku et son Golden Gai, petit quartier s’entassent près de 300 bars minuscules aux concepts variés! Ceux ayant ouvert leurs portes après guerre conservent un caractére plus traditionnel. Les plus récents en revanche font la part belle à l’originalité avec par exemple les “cat bars” une carte de membre est requise pour prendre place, consommer et caresser deux ou trois gros matous bien nourris! Attention, cover et facturation au temps de caressage ;.)! Nous retrouverons à Shinjuku Kei (collègue français rencontré au beau milieu de nulle part à Madagascar…) ainsi qu’un groupe de mexicains avec lesquels nous passerons un jour de l’an inoubliable!

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Le parc d’Ueno et le marché populaire d’Ameyoko. Vous trouverez dans le premier de jolis temples dont le Kaneiji, construit en 1625 par le Shoguna des Tokugawa ainsi que de nombreux musées (l’un d’eux consacrant en ce moment une exposition à Le Corbusier). L’Ameyoko quant à elle est une avenue commerçante bondée en cette fin d’année. On y trouve de tout. Des chaussures aux poissons en passant par les kebabs. Un marché haut en couleurs. Autre quartier “commerçant” tout aussi sympa mais nettement moins populaire: Aoyama-Itchome. Nous avons pris plaisir à déambuler dans les ruelles surprenantes de ce quartier à la recherche de marché aux puces… qui finalement n’eut jamais lieu ;.)

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Le jour de l’an à Roppongi, entre temples, bars et Tour de Tokyo. En compagnie de 7 mexicains et d’un japonais, nous commençons tranquillement la Saint Sylvestre au temple Zojoji, saké chaud dans la main gauche et soupe miso dans la droite. Nous poursuivons non loin de là dans un temple consacré au travail, notre accompagnant japonais tenait absolument à se rendre pour s’assurer que 2017 lui soit professionnalement favorable. C’est là bas que nous sabrerons le mousseux pour les douze coups de minuit! S’en suivent spectacles de tambours traditionnels, puis tournée dans un bar de Roppongi et enfin goinffrage salutaires de kebabs… Nous ne rentrerons dans notre auberge qu’aux alentours de 8h du mat’… Génial!

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Le premier de l’an à Asakusa! Une foule dense et multicolore les vêtements traditionnels sont portés en grand nombre… (le plus souvent par des chinois!!!) s’agglutine aux portes du temple Senso Ji. C’est sans doute beau à voir, mais on préfèrera perdre du temps à faire la queue le lendemain pour voir l’empereur japonais s’adresser en public depuis son palais impérial. Ses allocutions sont rares (seulement le 23 décembre et le 2 janvier de chaque année) et extrêmement éphémères! 2 heures d’attente pour 2 minutes de speech… mais bon, voir ces milliers de japonais remuer énergiquement, mais sans émotions apparentes, leur petit drapeau…. valait amplement le “sacrifice”!

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Le quartier des geeks d’Akihabara! Ça brille, ça fait du bruit et ça n’existe (je pense) nulle part ailleurs. Il faut vraiment le voir pour le croire ;.). N’hésitez à vous perdre dans ces immeubles de 7 étages. Vous tomberez sur des marchands de pièces détachées informatiques, des boutiques de figurines de mangas, des salles de jeux vidéos, des coffee-manga-shops ouverts 24h/24… et j’en passe! Allez y faire un tour à la tombée de la nuit!

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Shibuya, le Time Square de Tokyo! C’est un carrefour extrêmement achalandé où les immeubles rivalisent de créativité pour illuminer leurs façades! C’est à voir! Et si vous avez une petite faim… je vous invite à vous perdre dans l’une des ruelles du quartier et d’aller manger au Sushi Uobei Genki! L’expérience est unique! Après avoir attendu près de 20 minutes, on s’assoie à un comptoir face à une tablette. On passe la commande, et quelques instants plus tard, une, deux ou trois assiettes se présentent devant l’une des trois bandes passantes nous faisant face! Aucun contact humain. Mais des sushis de toute première qualité, dans un environnement “à la japonaise” et à des prix défiants toute concurrence!!!

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Il est temps pour nous de mettre le cap au Sud. À Fujikawaguchiko, en face du volcan vénéré Fuji. Ci-dessous quelques clichés de Tokyo pris au gré de nos rencontres, de nos surprises et de nos balades (parc de Yoyogi, quartier de l’auberge de jeunesse etc…)

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Arrivés en une heure et demie à  peine, nous nous rendons derechef à la K’s House Mt Fuji, notre auberge pour les deux prochaines nuits. Il fait un froid de canard. Et comme par hasard, c’est après avoir parcouru 2km chargés comme des mules… qu’on apprend que notre auberge compte deux succursales et que bien évidemment la nôtre…. se trouve  2km en sens inverse ;.). Nous en profitons pour apprécier le panorama exceptionnel offert par le Mont Fuji… et j’en profite pour choper un bon rhume!

Première fin d’après-midi, je m’échappe seul (Astrid préférant le puissant chauffage de l’auberge à ses côtés) pour profiter du coucher de soleil sur le Mont Fuji et sur le lac Kamaguchiko. Somptueux. Les images parlent d’elles-mêmes!

Le lendemain, grâce à deux tickets de bus laissés par des voyageurs, nous pouvons arpenter les alentours de Kawaguchiko (le lac éponyme ainsi que le lac Saiko). Nombre de sites sont fermés en cette période hivernale comme le village traditionnel de Nenba. Mais tant pis, nous marchons tranquillement sur les berges des lacs et découvrons la nature environnante. En soirée, apéro à rallonge avec Sarah, Herlinde et deux frangins new-yorkais… Super soirée avec comme thème la découverte des boissons et alcools locaux! je ne me souviens même plus des noms ;.) Le bon côté de l’histoire, c’est que mon rhume a disparu… ;.)

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Le lendemain, c’est en compagnie de David, un pompier canadien, que je visiterai la “brasserie” de saké de Kawaguchiko, Astrid étant affalée sur le sofa… à quelques centimètres du chauffage… impossible de l’en relever! Sur le chemin nous croisons une horde de singes ayant bravé le froid pour venir se servir dans les champs voisins. Il semblerait qu’en cette période ces derniers raffolent des kakis!

Au terme de la visite de l’Ide Sake Brewery (tenue par la même famille depuis 21 générations!!!), après avoir découvert le processus de fabrication du fameux alcool de riz (double fermentation. Avec de la moisissure tout d’abord, pour changer la structure du sucre présent dans le riz. Puis avec de la levure, pour changer le sucre “nouveau” en alcool.), puis après en avoir dégusté quelques-uns, je retrouve Astrid. Il ne nous reste plus que quelques heures avant de prendre notre bus de nuit pour Kyoto (6200 yens le billet, soit moitié moins que le train). Ah, et nous tenons à attribuer une mention spéciale à la K’s Mt Fuji House. Sans doute l’une des meilleures auberges de jeunesse qu’il nous ait été donné de fréquenter.

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Le 6 au petit matin, nous arrivons à Kyoto! Notre guest house (Santiago GH) se trouve à près de 3km de la gare centrale. Parfait pour se mettre en jambes à 5h30! Et c’est d’ailleurs sur cette lancée que nous poursuivrons toute la journée avec sans doute près de 15km au compteur avant d’entrer sous la douche vers 16h30!

Nos découvertes lors de notre première journée “kyotaise” par ordre chronologique:

Le temple Kiyomizu-Dera: un grand complexe bouddhiste surplombant la ville. Très joli mais décevant car impossible de trouver la moindre explication autre qu’en japonais. Personne, pas même un papier pour nous renseigner. Les seules choses écrites en anglais? No smoking. No eating. Keep Out. Toilets. 400 yens per adult…

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Le temple Yasaka Koshindo qui vénère le garde bouddhiste Shomen Kongo (le guerrier bleu), où d’innombrables singes colorés sont accrochés aux murs des édifices. Ces petits singes (visibles sur la photo ci-dessous) sont pieds et poings liés, mais ils peuvent exaucer votre voeu si vous vous débarassez de l’un de vos désirs…

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Le quartier traditionnel de Gion avec ses ruelles aux charmes demeurés intacts et ses maisons qui semblent figées dans le temps. Nous en profiterons pour prendre un café… dans un minuscule café tenu par deux petites mamies qui semble resté dans les années 20… Et comme un symbole, la note se calcule à l’aide d’un boulier! Ah et bien sûr, s’il y a bien un lieu au Japon où vous pouvez tomber nez à nez avec une Geisha, c’est à Gion. C’est d’ailleurs ce qui nous est arrivé. Magnifique. Trop éphèmère pour prendre une photo mais suffisament pour rester estomaqués par les détails du maquillage, de l’habit ou encore de la coiffure!

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Le parc du Palais impérial. La batterie de l’appareil commençant à faiblir, nous prîmes la décision de repousser à une date ultétieure la visite du Palais lui-même. Nous resterons toutefois dans le parc pour faire une bonne sieste sous le soleil, tellement agréable en ce climat glacial. Et nous tomberons même par hasard sur un terrain de pétanque…

Pour finir en beauté, nous mangerons dans le plus vieux restaurant du Japon, et sans doute l’un des trois plus vieux au monde: l’Honke Owariya. Cet établissement qui ouvrit ses portes en 1465 (initialement comme fabrique de douceurs, mais qui se reconvertit rapidement) a écrit ses lettres de noblesse grâce au soba, ce noodle de sarrazin servi soit en soupe, soit en sushi ou sous diverses autres formes. Toujours fréquenté par la famille impériale quand celle-ci se rend sur Kyoto, l’Honke Owariya est plebiscité autant par les locaux que par les touristes. Et très sincèrement, même si nous ne sommes pas fans de soba, nous sommes admiratifs et fascinés par l’histoire qui se dresse derrière ce restaurant! Il s’y servait des sobas alors que Christophe Colomb n’avait pas encore de poils au menton! C’est juste hallucinant et ça impose le respect! Pour avoir été l’heureux et fier propriétaire d’un restaurant, je peux mesurer l’ampleur des efforts et des sacrifices consentis pour que 550 ans après son ouverture, l’idée d’origine et la qualité des produits demeurent inchangées! Un grand bravo à la famille Denzaemon qui gère avec brio l’Honke Owariya depuis 16 générations désormais!

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Les journées qui suivirent furent certes moins intenses, mais tout aussi riches en découvertes et bien plus intéressantes socialement grâce à Jyunpei, Dimitri et Fuyuho, trois accolytes de l’auberge Santiago (25$ la nuit pour deux en dortoir). Et d’un point de vue “gastro” nous ne fûmes pas en reste avec notamment les “meilleurs ramens du monde” de chez Ramen Sen No Kaze dans le quartier de Shinkyogoku. Un véritable délice pour lequel il faut toutefois s’armer de patience. Il n’est en effet pas rare d’attendre 2 heures avant de pouvoir s’attabler au comptoir de ce minuscule établissement tenu par un couple de japonais souriants avoisinant la soixantaine.

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Nos nouvelles visites à Kyoto et dans les environs (réalisées à l’aide de nos petites gambettes, du réseau de bus et de train. Je vous invite d’ailleurs à ce titre à opter pour les pass journaliers généralement vendus à la réception des hôtels et autres auberges de jeunesse – 500 yens par personne pour le pass de bus):

Le Temple d’Or (Kinkaku-Ji) et son magnifique jardin. Un “must” pour tous les touristes. Notez qu’en matinée la lumière est idéale pour prendre d’excellents clichés de ce temple initialement propriété d’un chef de guerre et désormais consacré au Zen… Ça ne s’invente pas ;.)

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Le Palais impérial avec, là encore, son magnifique jardin (arbustes taillés au millimètre, petis ponts de pierre, étangs remplis de poissons…), ses cours de graviers parfaitement ratissées, et ses nombreux et magnifiques bâtiments qui, malheureusement, ne peuvent être visités!

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Le Château de Nijo, construit en 1603. Édifice impressionnant tant par son architecture que par son histoire. C’est ici même que furent signés les traités officialisant le début (1603) et la fin du Shoguna Tokugawa (1867), période plus communément appelée Edo.

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Le Temple Fushimi Inari et ses milliers de toriis (portes traditionnelles japonaises généralement situées à l’entrée des temples et marquant le passage du monde profane au monde sacré) orangés qui sillonent la colline. Un lieu magnifique que nous ne pûmes malheureusement apprécier à sa juste valeur à cause d’un temps capricieux (la première pluie en plus de 10 jours!!)

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Et enfin Nara, l’ancienne capitale (8ème siècle) avec ses milliers de biches arpentant ses rues et son parc et son incroyable/majestueux/impressionnant/etc… complexe du Temple Todai Ji! Sans doute le bâtiment le plus “fort” qu’il m’ait été donné de voir depuis le début de notre voyage. Allez savoir pourquoi, mais l’architecture, l’utilisation de bois massif (bien que le bâtiment actuel soit 1/3 plus petit que le temple original, il reste tout de même la plus grande construction en bois au monde!), les dorures utilisées à bon escient et sans abus ou encore les sculptures impressionnantes de Bouddha et des “méchants” guerriers japonais m’ont laissé bouche bée!

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Et voilà, après avoir vécu nos deux premières semaines japonaises sur un rythme particulièrement élevé, nous allons désormais changer de braquet (et radicalement pour le coup) en participant à un stage Vipassana de 10 jours. Pour celles et ceux ne connaissant pas cette méthode ancestrale de méditation, je vous invite à consulter le lien suivant. Pour nous, c’est déconnexion totale. Déconnexion technologique et déconnexion sociale. Place désormais à la reconnexion avec nous-même!

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Oulala que ce fut dur. On ne se mentira pas, j’en ai chié! Ce fut une très bonne expérience, avec du bon, du moins bon, et une intensité continue, aussi bien physique (accentuée par les 40 cm de neige tombés au cours du séjour) que mentale. Il est difficile d’exprimer exactement ce que l’on ressent au sortir d’une expérience pareille, toutefois, il y a une analogie que je trouve assez juste: la course de vélo dans les Alpes. Tu montes le premier col. Tu en chies. Tu n’es pas encore arrivé au sommet que tu aperçois les 9 autres cols qui se profilent à l’horizon. Tu te décourages. Mais tu vois que le peloton tout entier poursuit la course alors tu t’accroches. Arrivé à l’avant dernier col, tu commences à retrouver le sourire et lorsqu’enfin tu franchis la ligne d’arrivée alors là tu laisses éclater ta joie et tu ressens une satisfaction toute justifiée. Tu sais que l’effort produit ne fut pas vain et te fit beaucoup de bien, que ce soit à ton corps ou à ton esprit. Tu sais que si tu réitères régulièrement ce type de course ou que du moins tu t’entraînes quotidiennement, tu ne pourras en retirer que des bénéfices… et pourtant… tu n’as pas forcément envie de remonter sur les pédales de si tôt.

Voilà, une dernière journée sur Kyoto puis bus de nuit (au très bon prix de 3900 yens par personne obtenu via le site Kosokubus.com) pour Tokyo. Nous y passerons nos 3 derniers jours. Le temps pour nous de découvrir l’arène de Ryogoku  se déroulent les tournois de sumos (qui malheureusement s’étaient achevés la veille… donc impossible de croiser le moindre lutteur), le quartier commercial-chic de Ginza, le marché aux puces de Shinagawa, la Sunshine City d’Ikebukuro, le quartier d’Harajuku et sa rue Takeshita se bousculent vendeurs de crêpes, jeunes aux styles vestimentaires déjantés et adeptes de “cosplay” (déguisements de style manga) et enfin le plus grand marché aux poissons du Japon, Tsukiji. Nous y dégusterons des sushis de “toro” (pièce grasse de thon) et “d’otoro” (pièce très grasse de thon) en compagnie d’un chef extrêmement sympathique qui nous offrit même 2 “chutoros” (pièce moyennement grasse de thon). Nous y prendrons un café dans un lieu “à l’ancienne” comme on les aime. Et enfin nous découvrirons l’ampleur de ce marché les vendeurs coupent littéralement à la scie les thons congelés (fraîchement vendus aux enchères entre 3 et 6h du matin) comme on couperait des pièces de bois brut, et les fenwicks s’agitent dans tous les sens, chargés de dizaines d’énormes têtes de thons. Bref, un spectacle surprenant.

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L’heure des adieux a enfin sonné. Pour Tokyo bien sûr, mais également pour nos amis mexicains/péruviens/japonais… ainsi que pour Clément, un ami d’enfance (pas vu depuis 10 ans) qui s’est greffé au groupe pour partager quelques Sapporo, Kirin et Asahi d’au revoir. Une excellente soirée passée chez Rocio ponctuée par le magnifique (et touchant) cadeau d’Akemi nous permettra de nous “despedir” de la plus agréable des manières!

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Alors qu’avons-nous pensé du Japon? Bon, en premier lieu, il convient d’être bien clair. Nous n’avons visité ques 3 villes. Les 3 sur la même île. Une expérience extrêmement limitée donc. Nous avons eu néanmoins la chance d’apprécier l’influence de l’histoire japonaise dans le quotidien des habitants, la singularité de la culture nippone (artistiques, gastronomique, vestimentaire, sportive, technologique…), la beauté de son architecture et de ses paysages relativement préservés ou encore l’ordre, qui semble être une constante pour TOUT, TOUT LE MONDE et de PARTOUT.

Nous ne pourrions toutefois pas y vivre. Pour avoir discuté avec de nombreux expatriés, issus de diverses cultures, l’envers du décor n’est pas très réluisant. Ce que les japonais appellent protectionnisme… nous l’appelons fascisme (et ce n’est pas un euphémisme… nous avons entendu certaines histoires particulièrement choquantes). Les relations sociales sont extrêmement hierarchisées, très souvent animées par un souffle d’hypocrisie (ils préfèrent appeler cela politesse…), ou tout simplement inexistantes (là encore, nous en avons entendu des vertes et des pas mûres ;.)). Les desserts sont quasi-inexistants… Mais aussi et surtout… nous ne pourrions pas y vivre… car finalement… nous on aime bien ça le bordel ;.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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